Je vous invite à découvrir une sélection de photos, de manière à vous partager certaines de mes plus belles découvertes des six derniers mois au Guatemala. À la demande générale, j'en profiterai aussi pour vous emmener au Rwanda, pour une incursion plus intime et familiale, où vous découvrirez certaines des plus pures traditions en matière de mariage. Buen Viaje !

lundi 16 mai 2011

Copan ruinas et l'île de Roatan, Honduras

Il nous restait encore beaucoup à voir et à faire, à Justine et moi. La suite de notre voyage devait nous faire découvrir une petite partie du Honduras avec deux objectifs: la visite des ruines de Copan et les plages de l'île de Roatan.

Les ruines de Copan, tout comme Tikal, nous remémorent l'histoire d'une ancienne cité maya qui eut son aopogée au VIIe siècle après J.C. À cette période, Copan comptait parmi les cités les plus puissantes de la civilisation maya. Son roi, croyait-on, était d'origini divine et agissait à titre de médiateur entre le monde humain et les puissances surnaturelles. Copan commença à perdre son influence à la mort de son roi qui fut capturé et torturé par le roi d'une autre cité maya, Quirigua, pouvant également être visitée au Guatemala. La cité sombra finalement des répercussions de l'explosion démographique, la déforestation et de l'érosion des sols. En effet, on raconte qu'il n'y avait plus un seul arbre dans les 30 km à la ronde dû à la densité de population, et que les mayas durent cultiver les versants de la montagne, ce qui empira le phénomène d'érosion, et entraîna un apauvrissement des sols et des inondations.







Contrairement à Tikal, elles regorgent de sculptures et de gravures plutôt bien conservées. Chaque stèle représente le roi Waxaklajuun Ubaah K'awiil exécutant un rituel au cours duquel il incarne - matérialise littéralement - une divinité.
















Ci-bas, une des extrémités du jeu de balles. On se rappelle que ce jeu était bien plus qu'un simple sport chez les Mayas. C'était un rituel religieux symbolisant la lutte entre les forces vitales du monde terrestre et le Monde Inférieur correspondant à la mort

ça ne serait pas plutôt les mayas qui ont inventé le concept de la flamme olympique ?



Cet escalier comporte le plus long texte maya connu (2 200 glyphes). Comme de nombreuses marches sont manquantes, il n'a pas été possible de déchiffrer entièrement le puzzle ; le texte constitue une chronique de la dynastie copanèque depuis le premier roi Yax K'uk' Mo'. Les cinq statues assises tout au long du milieu de l'escalier représentent les cinq prédécesseurs du roi K'ak' Yipyaj Chan K'awiil, ce dernier se trouvant au pied de l'escalier.





Lui, j'ai pas trop compris qui c'est... Un roi qui avait perdu la tête ?




Tigrou ! Que fais-tu là ?

La reconstitution des temples fut un vrai casse-tête pour les archéologues.




La maison du scribe

le pupitre du scribe



Roatan... pas si extra, trop touristique... mais tout de même intéressant pour l'observation des coraux et des petits poissons multicolores. Une immense raie est même passée à 2 mètres de moi (je l'ai recroisée durant ma séance de snorkling, elle se reposait parmi les coraux... laissez-moi vous dire que j'ai déguerpi aussitôt ! J'aime pas trop les poissons plus grands que moi.) Roatan, si on se rappelle de l'histoire, c'est l'île sur laquelle les Garifunas, (anciens Africains naufragés, s'étant rebellés sur leur négrier, contre l'esclavage) qui habitaient alors l'île de Saint-Vincent aux côtés des Britanniques, ont été déportés.  De nos jours, on retrouve une majorité de Garifunas, mais également beaucoup de ladinos.




mercredi 11 mai 2011

Les eaux qui se cachent sous la pierre, Semuc Champey

Semuc Champey, un vrai trésor de la nature. Arnaud y étant déjà allé, j'ai su profiter de la venue de mon amie Justine pour visiter ce site impressionnant. Un bon 8 heures de route à travers les montagnes de l'Alta Verapaz était nécessaire pour y arriver.




Il suffit de passer le pont,
C'est tout de suite l'aventure...



À peine le temps de s'installer dans notre jolie cabane, qu'on nous met au parfum: "vous avez vu le pont en arrivant ? Et bien de là, il faut se jeter dans la rivière !"





Et bien, on l'a fait ! Bon, je n'ai aucune preuve photo, mais croyez-moi sur parole. C'était tellement haut, qu'on a vraiment senti la sensation d'une chute libre pendant une bonne fraction de seconde. Le challenge était double, car la rivière était rocailleuse et il fallait sauter au bon endroit. En tout cas, une fois, c'était assez pour moi ! 




Après, une bonne soirée à la chandelle nous a permis de faire plus ample connaissance avec les autres voyageurs. For our listening pleasure (comme dirait un gars du collectif d'artistes Kalmunity), il y avait beaucoup de gens talentueux autour de la table.




Un bonne petite nuit avant de nous retrouver dans ce magnifique phénomène naturel. Depuis l'observatoire, nous pouvions découvrir ce qui nous attendait. Semuc Champey veut dire, les eaux qui se cachent sous la pierre. En effet, sous ces magnifiques piscines naturelles circule une rivière !






Voici la rivière ! Elle arrive de la chute et poursuit sa route sous la formation rocheuse.










Rien à dire, la nature parle d'elle-même !










Et ensuite, bien sûr on s'est baigné. Le parcours à travers les bassins était pas mal agréable. Il fallait parfois escalader les roches glissantes. On s'est amusés comme des fous.






Retour à l'hostal. Nous faisons une petite promenade pour admirer les arbres fruitiers: bananiers, cacaoïers, caféiers...

Plein de cacaoïers !
Petites filles qui aident leur maman à récolter le cacao pour le vendre à l'hostal. En plus d'un bon sachet de cacao frais moulu, elles nous ont donné des cours de Kek'chi. Bantioj, les filles  (merci) !



Petit garçon vivant dans les environs


Sa soeur


Xela

Quetzaltenango, ou Xela, pour les habitués.
Deuxième plus grande ville du pays, bien plus agréable que la capitale.










mardi 10 mai 2011

Todos Santos, les Cuchumatanes

Avec la visite des parents d'Arnaud et de leurs amis, ce fut l'occasion de découvrir les Cuchumatanes, une autre belle région montagneuse. Première halte à Todos Santos, un village où les habitants se vêtissent encore tous ou presque en costumes traditionnels.




Le style des maisons y est aussi tout particulier, avec des ornements étoilés.



Les hommes et les garçons sont habillés de la même façon: pantalons lignés rouge et blanc, chemise blanche épaisse agrémentée des motifs de la région bleus, fuschia, mauve, vert, et chapeau. En fait, chaque région ou ville au Guatemala a ses propres motifs tissés. Les femmes tissent souvent devant leur maison, à l'aide d'un métier à tisser de ceinture, cet art se transmettant de mère en fille. Selon les explications que j'aie pu recueillir, le tissage était une activité pratiquée par les femmes déjà bien avant l'arrivée des Conquistadors. Les motifs se seraient cependant spécifiés par région durant la période coloniale. Les chefs espagnols auraient attribué des couleurs et des motifs spécifiques aux communautés qu'ils administraient afin de mieux les reconnaître et ainsi mieux les contrôler. On n'en parle peu, mais à cette époque et à travers une bonne partie de l'Amérique latine, les autochtones étaient exploités et soumis à l'esclavage. Avec les esclaves africains, les autochtones ont permis aux premières grandes puissances coloniales d'accumuler de grandes richesses, ce à la sueur de leur front et souvent au coût de leur vie.






Lendemain matin, nous partons pour une belle randonnée sur le plus haut sommet non volcanique du pays, à environ 3400 mètres. Notre guide nous raconte comment la région a été affectée par la guerre au début des années 1980 et l'histoire de son oncle qui fut torturé et laissé pour mort par l'armée nationale. Apparemment, il portait le même nom qu'un guerrillero recherché... Bien que les routes jusqu'à l'hôpital étaient coupées (technique de combat des guerilleros pour couper les voies d'accès aux militaires), celui-ci guérit miraculeusement de ses blessures.




Au sommet, nous attendait une vue impressionnante de la chaîne de volcans. On peut même apercevoir sur la gauche, les trois volcans situés près d'Antigua.







Le lendemain, nous revoilà repartis pour une excursion sur un autre volcan, à la Laguna de Chicabal. La lagune est en fait une étendue d'eau qui s'est formée dans le cratère.



La lagune est en fait un lieu sacré où sont célébrées de nombreuses cérémonies maya. Les légendes racontent que les nombreux explorateurs et pêcheurs qui se sont aventurés dans ses eaux s'y seraient tous noyés... on raconte qu'ils auraient été aspirés au fond du lac par une force surnaturelle. Le dernier fut un scientifique étranger. Bien qu'il avait pris ses précautions (attaché par des chaînes à un hélicoptère), il n'en serait lui non plus jamais  ressorti ! La baignade est de nos jours, absolument interdite. Il y règne en tout cas une atmosphère particulière, surtout lorsqu'un épais brouillard envahit la lagune dans l'après-midi.



Restes d'une cérémonie


Du sommet, nous pouvions apercevoir le volcan Santiaguito en activité !



Le jour suivant, nous avons opté pour la visite d'un petit producteur de café. Vous connaissez sûrement déjà le bon café guatémaltèque, on en trouve facilement à Montréal. En effet, c'est l'un des principaux produits d'exportation. Bizarrement, le goût du café n'est pas ici, tellement développé (les gens boivent surtout une sorte d'eau de café).